Je vais vous faire une mini-critique des derniers mangas que je me suis procuré. La fièvre du yaoi passée, je trie beaucoup plus mes achats. Comme par exemple les sujets lu et relu qui viennent sans cesse polluer les maisons d’éditions. Bien sûr, en faisant des petites exceptions.
Hier, en allant dans la boutique du coin, je me suis procurée trois yaoi.
Les noms :
Cut, de Toko Kawai
Réminiscences de Youki Fukai
Et
le Syndrome du tournesol, de Shoowa
Pour rester objective, celui que j’ai le moins apprécié, que ce soit pour l’histoire et le graphisme est « Réminiscences ».
Bon, petite critique vite faite sur ces trois mangas :
Commençons par celui cité précédemment.Réminiscence raconte l’histoire d’un chauffeur de bus, bien dans sa vie, poli et aimable, une personne banale en somme. Nous apprenons que durant sa période de lycée, il était plutôt du genre brute, solitaire, caïd et qu’il a violé un camarade classe dont il était secrètement amoureux. Un jour, ce camarade entre dans son bus…
Et toute l’histoire se déroule dans le véhicule. Le personnage principal, Tatsuki, doit alors subir la vengeance de Kyoichi et se fera violer à son tour durant tout le manga. On aura droit à des flash back sur ce qu’il s’est passé et le pourquoi de son geste alors qu’il n’était qu’un gamin. Les fans hardcore trouveront leur bonheur limité par un dessin assez maladroit, pas vraiment subjuguant.
Ce qui m’a « plu » dans ce manga, c’est surtout le changement de caractère des deux protagonistes. Kyoichi était un gamin naïf, tout doux et mignon, « pur » et s’est transformé en bourreau. Le contraire s’est opéré chez Tatsuki qui même étant un homme, se fait dominer comme une gamine. Il se laisse faire, se contentant de dire « nonn arrêteuh ! ». Ce manga est à lire, mais il n’éveillera rien de spécial en vous. Evidemment, yaoi oblige, l’amour se réveille et ils finiront ensemble.
Les séquences flash-back pendant que le conducteur se fait violer rajoute un brin de tragédie. Mais vraiment petit, petit.
Ensuite, Cut, de Toko Kawai.Cette histoire se situe au lycée, (encore me direz-vous), mais alors que la plupart expliquent la vie niaise d’ados au passé cliché, Toko Kawai met l’accent sur la période difficile de l’adolescence. Chiaki et Eiji, tous deux avec une vie de famille assez délabrée (le premier, amant du troisième mari de sa mère et le second qui vit chez son oncle et sa tante, à cause d’une mère l’ayant eu trop tôt, 15 ans) se croisent. Chiaki a un caractère enjoué, très ouvert, mais son cœur est lourd, tout comme son compagnon Eiji qui le surprend un soir dans un parc alors qu’il offrait son corps à son père. Ils vont se côtoyer, s’étudier et s’apprivoiser. Une histoire profonde et poignante comme Toko Kawai sait les faire.
Niveau dessin, c’est assez agréable, même si cela reste « raide ». Ca manque souvent d’harmonie et de naturel, mais grâce à l’histoire prenante, on laisse de côté.
Terminons avec le Syndrome du tournesol, de Shoowa.Au début sceptique, je me suis tout de suite laissé séduire par le style de dessin. Je ne savais pas dire au début si ce manga était Européen ou Japonais. Je dirais un peu « brouillon », mais terriblement attachant. Ce manga a une véritable histoire (Sis Beckett se retrouve tuteur du fils adoptif de son grand frère qu’il n’avait plus revu depuis 10 ans. Ce dernier a une étrange habitude, se glisser dans son lit. Kai va se révéler plus étrange encore, faisant un boulot mystérieux et étant loin du lycéen ordinaire. On découvrira par la suite que rien de la vie tranquille de Sis n’est vraiment réelle… espionnage, amnésie, usurpation d’identité, seront au rendez-vous). Les scènes de sexe ne sont pas là pour ravir le fan service, mais pour approfondir les relations des personnages sans faire de l’ombre à l’histoire. On y trouve quelques phrases crues, mais rien de bien méchant. Dessin maîtrisé et adorable, ce manga est à classer dans mes coups de cœur !