Description du Manoir Shina

Le Manoir Shina

Entre les buildings modernes se dressait une sorte d’oasis. Un immense jardin coupait avec la modernité illogique de l’immense ville de Tokyo. Caché par une haie très haute pour que les passants ignorent ce qu’ils pouvaient y trouver, où seule une grande grille permettait l’accès se dressait majestueux, un manoir. Le contraste frappait sans aucun doute. Comment cette construction avait survécu au temps ? Il dominait fièrement les bâtiments en béton, de par son âge et son âme.

On pouvait distinguer deux étages, sans compter le rez-de-chaussée. La porte d’entrée, enfoncée dans un perron proéminent, en bois massif où des dessins étaient gravés à l’intérieur, s’ouvrait sur un long corridor. Les murs abordaient de multiples fenêtres hautes, laissant la lumière du jour pénétrer le manoir. Une fois entrés, deux possibilités étaient offertes aux visiteurs : légèrement sur la gauche, trônait un escalier lourd, en bois qui menait à une sorte de balcon d’où l’on pouvait voir de nombreuses portes, certainement les chambres. Puis sur la droite, comme découpée à même le mur, une entrée. Elle menait à ce somptueux salon, ouvert par les fenêtres grandioses sur le jardin. Une cuisine américaine ouverte s’emboîtait directement à la pièce.

Dans ce salon, à gauche piégé contre le mur, un écran plat LED se trouvait devant une table basse en bois entourée de deux canapés feutrés rouge bordeaux. Contre le mur de l’entrée de la pièce, une armoire géante sombre, contenant de l’argenterie, des verres de cristal. Ses portes sculptées représentaient des plantes grimpantes, des fleurs exotiques. Au centre de la pièce, un tapis s’étendait sur presque tout le sol, à facture orientale. Enfin, à sa droite, là où se trouvait la cuisine, une longue table flanquée de quelques chaises servait pour les repas.

Les chambres à l’étage supérieur possédaient plus ou moins les mêmes meubles ; lit à baldaquin, armoire, tapis, télévision… et possédaient chacune leur propre salle de bain. Deux seulement semblaient occupées : celle du maître des lieux, un jeune homme d’environ 18 ans et une autre pièce scellée. Plus haut, au dernier étage, un grenier –atelier de peinture avait sa place. Des tableaux empilés jonchaient le sol, s’appuyaient contre les murs. Et ces œuvres, toutes du même artiste, décoraient l’ensemble du manoir.

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